원문정보
On the Digitalization of Tripitaka
초록
영어
Dating back to the 12th century, the Tripitaka of Haeinsa took about sixteen years to be produced with all plates being of the same size and of a uniformly aligned style with regard to typography. After the scribes of the Tripitaka were bent to the normative discipline, it became possible for ‘mechanical’ operators to complete the main advantage of writing. The situation is comparable to the Europe practice of woodblock-printed books, in which texts were engraved as an image. Considering its digitalization, however, the recently completed digital Tripitaka merely reproduced the image of the text, including neither the materials on which it is based nor the impressive spectacle of thousands of tablets lying on the shelves of Haeinsa Temple. It should be noted that the sacred is not reproducible because no image depletes real figures and no alphabet is written in the same exhausted manner.
기타언어
Tripitaka date du XIIe siècle et il a fallu seize ans, dit-on, pour l’oeuvrer. Toutes les plaques de celui-là, ayant la même dimension, il fallut calibrer les caractères, uniformément alignés, d’une même graisse et d’un même corps, comme pour une typographie. Après que les scribes du Tripitaka se furent pliés à cette discipline normative, il devient possible une écriture ‘mécanique’ exploitant ainsi le principal a tout de l’écriture. La situation est comparable à celle qu’entraîna en Europe la pratique des ‘livres xylographiques’ où le texte, gravé comme une image, précéda l’imprimerie de Gutenberg. Or, la numérisation des tablettes, récemment achevée du Tripitaka ne fait que reproduire l’image du texte, mais ne reproduit les materiaux sur lesquels elle reposent, ni l’impressionnant spectacle de ces milliers de tablettes couchées sur champ sur les rayonnages du temple de Haeinsa. Qu’est-ce qui importe le plus dans cet objet fascinant, comme dans les psalmodies qui accompagnent leur performance ? Il faut noter, le sacré n’est pas reproductible, comme le savaient les musulmans qui refusaient que le Coran fût imprimé, ou comme le pratiquent aussi les bouddhistes qui, à Lhassa, ont enveloppé d’un linge sacré le CDROM sur lequel sont enregistrées les ôles de leurs prières. Aucune image n’épuisera les figures du réel, mais aucun alphabet n’épuisera désormais l’écriture.
