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Pour répond à la question de l l’universalité, il nous faut d’abord poser une série de questions cruciales: Qu’est-ce que l’universalité? Quelle est la nature de l’universalité? Ce qui est l’universel, c’est ce qui est valable et applicable, par nature et par définition, à tout et à tous. Autrement dit, si elle est devenue possession, soit de l’un, soit de l’autre, elle n’est plus universelle. Tout comme l’univers lui-même ne peut être une possession d’une telle ou telle personne ou civilisation, l’universalité ne peut l’être non plus. Nous devrions aussi être radicaux, comme l’était autrefois Husserl, en suivant le chemin de cet esprit radical philosophique, si bien exprimé dans une expression de Husserl: “Nous devons souscrire au radicalisme qui est la nature de toute vraie science philosophique et qui ne veut rien accepter qui fût déjà donné, qui refuse tout point de départ transmis par la tradition, qui nous interdit d’être éblouis par aucune autorité, si grande fût-elle, et nous enjoint, au contraire, de chercher nos points de départ en nous plongeant librement dans les problèmes eux-mêmes et dans les exigences qui en sont coextensives.” Il ne faut pas limiter l’universalité. En un sens, ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est universaliser l’universalité.