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Le premier livre de Paul Nizan, Aden Arabie, constitue un témoignage irremplaçable sur le désarroi des jeunes de l'entre-deux-guerres, qui vivaient en pleine révolte, en pleine mise en question des valeurs bourgeoises. Et la réhabilitation inattendue de ce livre aux années 1960 nous fait demander sur sa raison de succès de ces deux périodes. Afin d’aborder ce sujet, il nous semble crucial son dernier chapitre, consacré à la critique sur “Homo Economicus”. Dans ce portrait très impressionnant de Homo Economicus, isolé et narcissique, Nizan critique moins son matérialisme et égoïsme que son incapacité de jouir, n’ayant aucune satisfaction excepté quelques illusions du bonheur. De plus, ces hommes qui ressemblent plutô̂t à une machine à calculer ou un appareil automatique, tentent de conquérir les derniers vivants, “l’homme réel” selon Nizan. Ces critiques nettes et agressives, les jeunes de la génération 68 les font les siennes. Ce qui unit ces jeunes gens de deux générations, malgré des situations différentes, c’est leur angoisse, principalement occasionnée par l'ennui et le dégoût envers l’ordre usé de l’Occident étouffant. L’exigence fondamentale à la ‘vraie vie’, caractéristique à la jeunesse, les rend à résoudre de lutter contre Homo Economicus “pour les hommes”.