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Le blason est un des genres qui était en vogue à la première moitié du seizième siècle, en particulier par Clément Marot, exilé à Ferrare. Il a restitué le genre influencé par le “dit” du Moyen Âge et l'épigramme des Anciens. Pourtant son Blason du beau tétin est longtemps considéré comme un exercice pour la virtuosité rhétorique, sinon comme un manifeste du désir masculin à la beauté corporelle des femmes. S'il est difficile d'ignorer que son blason esquisse le portrait d'une femme idéale, Marot a gardé une autre volonté que de se montrer fidèle au néoplatonisme. Pour se différencier des poètes précédents, il explore un champ nouveau avant Ronsard et Du Bellay. Il dissimule dans son blason l'intention poétique afin que se projette la dignité de l'auteur créatif. Cette dignité consiste à montrer le pouvoir potentiel du précurseur incontournable au niveau de la création de la beauté parfaite en des mots poétiques. Si le tétin “refect, plus belle qu'ung oeuf” sert à manifester sa fidélité à la religion, son blason reflète le regard du poète capable d'analyser le corps féminin pour découvrir son poids significatif et esthétique qui, à son tour, mêle la subjectivité menée à l'objectivité et l'originalité partagée par tous les êtres. Le Blason du beau tétin superpose donc la vertu de la beauté corporelle d'une femme et une espérance survie du poète dans la mémoire des hommes en mettant en relief la sensibilité subtile et la perspicacité tranchante du poète.