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Dans les études françaises, nous pouvons constater une tendance de séparer le Moyen Âge et la Renaissance que ce soit des études historique, littéraire ou linguistique. Or tout en admettant la nécessité de la périodisation ne serait-ce que pour délimiter le champs de recherche, nous avons jugé utile de choisir une autre optique que celle traditionnellement retenue. Aussi nous sommes-nous efforcé dans cet article de justifier notre point de vue selon lequel il faudra plutôt considérer le 15e siècle non pas comme la fin du Moyen Âge mais comme le début de la Renaissance ou une période qui prépare le temps moderne. Pour ce faire, nous avons d’abord essayé d’expliquer à quel point le 15e siècle partage une affinité avec la Renaissance du point de vue historique, littéraire et culturel; ensuite, en comparant les traits linguistiques caractéristiques de l’ancien français et du moyen français, nous avons démontré que le 15e siècle avait reconstruit la langue avec les débris laissés par le 14e siècle qui avait bien démantelé le système de l’ancien français, et que, ainsi reconstruite, la langue du 15e avait grandement contribué à l'épanouissement de la langue, de la littérature, de la pensée de la Renaissance, bref à celui de l’esprit humaniste français.