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Antimémoires d’André Malraux sont-ils une autofiction? SUH Myung-Sook (Université Nationale de Pusan) En 1967, André Malraux publie un livre intitulé Antimémoires en déclarant que "J’appelle ce livre Antimémoires, parce qu’il répond à une question que les Mémoires ne posent pas, et ne répond pas à celles qu’ils posent." Il expérimente ainsi un nouveau genre littéraire. Mais la vraie nouveauté de cette œuvre résiderait dans l’écriture associative du fictif et du non-fictif : l’auteur insère dans ses mémoires de longs fragments tirés de ses romans. Et cela amène pas mal de critiques à relier facilement Antimémoires à ce qu’on appelle ‘autofiction’. C’est dans ces circonstances que nous avons visé, à travers cette étude, à établir une véritable relation entre Antimémoires et l’autofiction. Notre étude se déroulera en deux parties. La première partie, les présents travaux, a pour but l’analyse de la table des matières et le prologue des Antimémoires. La suite de présents travaux sera consacrée à l’examen du reste de cet ouvrage. Nous ne pourrions donc en arriver à la conclusion définitive qu’à la fin de la seconde partie. Dans cette perspective, nous avons d’abord démontré quelques caractères des Antimémoires qui participent de l’autofiction : jeu sur l’espace-temps, composition d’éclats de mémoire, mise en fiction de souvenir, refus de la continuité logique. Ensuite, nous avons également relevé quelques éléments des Antimémoires qui sont inconciliables avec l’autofiction : refus de la part de l’auteur de nommer son œuvre ‘roman’, écriture du moi qui s’éfface au profit d’une réflexion sur la condition de l’homme, Pour conclure, nous pourrions dire que, Antimémoires participent plutôt d’une tentative d’un genre original que de l’autofiction.