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Cette recherche a pour objectif d'élucider le rôle théâtral de l’objet pendule dans La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco. Les pièces d'Ionesco qui sont reconnues naturellement comme des chefs-d’œuvre du théâtre de l'absurde, mettent en scène la destruction du théâtre traditionnel. Tout au long de La Cantatrice chauve, on assiste à un entassement du discours fait debafouillages incompréhensibles, le mot devenant ainsi non-sens et incohérence. Ainsi, cette pièce consiste en un discours entre des personnages qui ne pensent pas, et ne peuvent donc pas exister. C’est tout l’univers de la mort qui est ici symbolisé. Voilà pourquoi de par cet aspect de La Cantatrice chauve, la plupart des études sur celle-ci sont consacrées au discours et à la parole. Cet article s’intéressant à la théâtralité de cette œuvre, on analyse ce texte à travers un objet, la Pendule qui revêt un rôle important dans cette pièce. D'abord, on peut supposer que la pendule donne simplement l’heure. Ce n’est pas le cas car, fonctionnant mal, elle ne garde en réalité qu’un effet sonore et elle est déchue de signe théâtral. D'ailleurs la pendule sonne si fort qu'il fais sursauter les spectateurs et aussi elle indique toujours le contraire de l'heure qu'il est. La pendule sonne tant qu’elle veut. Au final, elle se substitue même à l’homme en possédant sa volonté, ses sentiments ou encore sa nervosité par exemple. On peut dire qu'elle se rend maître de la présence de l'homme. On montre comment grâce à ce processus, on peut découvrir l'univers d'Ionesco et comment il révèle l'importance non seulement de voir le théâtre mais également de le lire pour encore plus de théâtralité.