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Cet article esquisse une réflexion systématique sur l’affirmation de la résurrection de Jésus en personne en tant qu’elle réclame le dépassement d’une conception «réifiée» de la Révélation selon laquelle on oppose sans les relier vraiment les faits révélés (la fides quae) et leur appropriation personnelle par les fidèles (la fides qua). Il commence par le rappel de trois principes fondamentaux : 1. Avec la résurrection commence la foi chrétienne qui n’est pas essentiellement adhésion à un code moral ou à un principe théologique abstrait mais confession de l’événement historique de la résurrection du crucifié en lequel le Dieu Père scelle la nouvelle Alliance avec les nations. 2. Selon le Nouveau Testament, jamais la résurrection n’est présentée comme un fait « objectivement » constatable sans la participation de l’homme dans sa foi. Elle est un événement «sans analogie», distinct de tout ce qu’on peut lire comme récits de «réanimation» dans l’Ancien Testament ou dans la littérature religieuse mondiale. Toute recherche de preuve, toute tentative pour rendre vraisemblables nos récits et témoignages doivent donc être exclues. 3. La foi en la résurrection s’évanouit si, à la suite des apôtres qui ont cru voir Jésus vivant, elle ne comporte l’affirmation résolue de l’existence ressuscitée de Jésus en personne. L’article se poursuit par une réflexion épistémologique : si la résurrection est un événement historique accessible seulement à la foi, il faut rompre avec une théorie de la connaissance viciée par l’objectivisme naïf. Sur la base d’une analogie avec les sciences de l’observation, l’article montre alors que, selon le mot de l’apôtre, la foi en la résurrection naît par l’écoute de la parole. Seule en effet la parole ouvre les yeux empêchés de voir la vérité de la Vie telle qu’elle se manifeste dans l a venue, la mort et la résurrection de Jésus. L’article engage alors pour finir un parcours existentiel destiné à faire éprouver au lecteur de quelle nature est la Vérité qui s’expose dans la destinée de Jésus et sur laquelle la foi prend position en affirmant qu’Il est vivant.


Cet article esquisse une réflexion systématique sur l’affirmation de la résurrection de Jésus en personne en tant qu’elle réclame le dépassement d’une conception «réifiée» de la Révélation selon laquelle on oppose sans les relier vraiment les faits révélés (la fides quae) et leur appropriation personnelle par les fidèles (la fides qua). Il commence par le rappel de trois principes fondamentaux : 1. Avec la résurrection commence la foi chrétienne qui n’est pas essentiellement adhésion à un code moral ou à un principe théologique abstrait mais confession de l’événement historique de la résurrection du crucifié en lequel le Dieu Père scelle la nouvelle Alliance avec les nations. 2. Selon le Nouveau Testament, jamais la résurrection n’est présentée comme un fait « objectivement » constatable sans la participation de l’homme dans sa foi. Elle est un événement «sans analogie», distinct de tout ce qu’on peut lire comme récits de «réanimation» dans l’Ancien Testament ou dans la littérature religieuse mondiale. Toute recherche de preuve, toute tentative pour rendre vraisemblables nos récits et témoignages doivent donc être exclues. 3. La foi en la résurrection s’évanouit si, à la suite des apôtres qui ont cru voir Jésus vivant, elle ne comporte l’affirmation résolue de l’existence ressuscitée de Jésus en personne. L’article se poursuit par une réflexion épistémologique : si la résurrection est un événement historique accessible seulement à la foi, il faut rompre avec une théorie de la connaissance viciée par l’objectivisme naïf. Sur la base d’une analogie avec les sciences de l’observation, l’article montre alors que, selon le mot de l’apôtre, la foi en la résurrection naît par l’écoute de la parole. Seule en effet la parole ouvre les yeux empêchés de voir la vérité de la Vie telle qu’elle se manifeste dans l a venue, la mort et la résurrection de Jésus. L’article engage alors pour finir un parcours existentiel destiné à faire éprouver au lecteur de quelle nature est la Vérité qui s’expose dans la destinée de Jésus et sur laquelle la foi prend position en affirmant qu’Il est vivant.