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Rachid Mimouni est l’un des écrivains algériens des années quatre-vingts qui ont marqué la rupture avec l’ancienne génération et ont tracé la voie pour une nouvelle génération. Surtout il affirme qu’il est un écrivain engagé en croyant à l’écrivain comme éveilleur de conscience. Cet écrit a pour but de montrer les aspects de l’engagement figurés dans le fleuve détourné. D’abord, l’auteur exprime la réalité algérienne de l’époque de la post-indépendance. Parce que c’est nécessaire pour changer la réalité. La description de la réalité quotidienne prend la forme de dénonciation en dévoilant les divers manques et la crise du logement. Mimouni dénonce que cette réalité désastreuse est l’effet d’un long processus de mauvaise gestion et de malplanification imposé par le despotisme du parti unique. Le fleuve détourné possède le ton d’une critique acerbe à l’égard du projet de Boumedienne qui, en cherchant à inscrire le socialisme dans la réalité économique et politique du pays, s’est attaché à la politique d’industrialisation. L’auteur dénonce aussi le régime autoritaire et sa bureaucratie où l’administration joue un rôle négatif. Tout en dénonçant le système politique et le régime qui ont contribué à pourrir la société, il met en avant la responsabilité de l’individu et des intellectuels dans le processus de dégénérescence des valeurs humains. Cela montre un progrès dans la littérature engagée de l’Algérie. L’intellectuel ne se définit ni par son origine sociale, ni par son niveau de vie. Il se définit par sa parole et par son action. Le naratteur est cordonnier et homme simple, mais son action est héroïque. Sa revendication du passé valorise l’histoire et la mémoire. Pour Mimouni, l’histoire authentique est dépositaire d’une conscience profonde en rétablissant l’équilibre socio-politique. En somme, Mimouni sonne le tocsin à travers le narrateur et demande aux gens d’agir. Le premier pas, c’est de ressusciter le passépour décourber l’histoire détournée et améliorer le présent. Grâce au caractère symbolique de l’oeuvre, cet appel de l’auteur est pourvu d’une force qui stimule la sensibilité des lecteurs.