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Pour Gérard de Nerval, l'écriture est l'acte par lequel il vérifie son identité et cherche le sens de sa vie. Il a manifesté son désir refoulé dans son œuvre mélangée de rêve et de réalité. Nerval a espéré une autre vie en s'identifiant au héros idéal de son œuvre. Il a voulu dissiper le regret et le désir ardent pour 'une absence' qui a laissé un si grand vide qu'aucune femme n'a jamais pu combler. Par l'absence de la femme qui résulte de la mort prématurée de sa mère et de l'échec de l'amour avec Jenny Colon, il idéalise les femmes de son œuvre. Enfin, l'absence de l'objet d'amour, qui est la base de son fantasme, n'a laissé que 'l'image'. Dans Sylvie, Octavie et Corilla, l'image sublime et idéale de la femme se répète. La scène du théâtre et la fête en harmonie avec le rêve et la réalité sont un monde de fantasme. Là, les femmes existent seulement comme une 'apparition', qui, à chaque pas, montrent divers visages qui séduisent le héros. 'La distance magique', 'l'éclairage de la scène', 'le clair de lune et les rayons du soleil' mettent en exergue l'image sublime de la femme. De même, la maison décorée de nombreux bibelots adorables n'est plus un espace réel. L'humble chaumière avec le fabuleux 'bric-à-brac' mythique qui la caractérise-apparaît comme un 'palais'. Cela se traduit par le héros qui ouvre la porte pour entrer dans la chambre, et qui se dirige vers sa nouvelle fantaisie. On y trouve une femme parée de bijoux. De même que pour les splendides costumes des actrices de théâtre, les bijoux et les vêtements ont déguisé la femme réelle en une femme parfaitement surnaturelle. Son corps ainsi revêtu lui donne le relief de l'image de la femme idéale. Parée de ces bijoux étincelants, sa figure se transforme en une déesse de beauté. Mais ces femmes n'ont pas de réelle identité. Elles ne sont uniquement qu’une existence comme une 'apparition' qui satisfait à tous les fantasmes d’un héros sans résistance. L'image de la femme ne se fixe pas à une femme, mais varie. Nerval s'efforce de récréer l'image sublime et maternelle d’Isis, 'l'Unique', tournant sans cesse autour de cette image, et lui vouant son adoration. Ainsi, toutes les femmes sont 'déjà perdues' et seule 'l'image' subsiste pour Nerval. De même, l'objet de son amour n'est pas la femme réelle mais 'l'illusion' que procure son image.