초록 열기/닫기 버튼

Les lettres de Gérard de Nerval éclaire divers aspects de la biographie de Nerval; elles permet d’assister à la naissance de ces oeuvres majeures, si étroitement liées à sa vie. Les critiques révèlent que l’intérêt pour la forme épistolaire s’affirme de bonne heure et subsiste jusqu’à ses derniers moments, et qu’à partir de 1840 environ les oeuvres majeures de Nerval a vu le jour. Ses goûts littéraires et son désir de confession inclinaient Nerval vers les oeuvres autobiographiques ; Il a inséré les lettres dans un texte littéraire par nécessité narcissique de se confier, d’être compris par la transposition littéraire de lettres. La vie d’un écrivain n’explique pas son oeuvre; l’oeuvre littéraire n’est pas issue de sa vie biographique, mais pour un écrivain comme Nerval dont l’oeuvre se lie au vécu d’une façon intense, l’aspect biographique est la source de son univers, et son oeuvre, comparable à un journal intime participe au vécu, plus ou moins médité, analysé, incarné, idéalisé, transmis de l’expérience à l’intention de son auteur. Notre étude part de l’analyse des lettres écrites aux parents, aux amis et des “lettres d’amour”(Lettres à Jenny Colon). Après la première crise mentale(1841) et la mort de Jenny Colon, qui était la cantatrice au Théâtre des Variétés(1842), l’oeuvre de Nerval prend un caractère authentiquement nervalien. L’expérience de la folie et de la mort de son objet d’amour(Jenny Colon) tient une importance considérable dans la vie de Nerval. Les critiques éclairent l’importance de la maladie mentale sur la vie réelle ou littéraire de Nerval. Il cherche à se justifier et tente de montrer qu’il est lucide et sain d’esprit par le moyen de la création littéraire; Nerval passe pour fou dans les milieux littéraires; la littérature représente la seule chance d’échapper à son statut de fou qui pèse sur lui. Après son internement de 1853 à la clinique, docteur Émile Blanche encouragea Nerval à décrire ses rêves incohérents et les épisodes de folie. Nerval a essayé d’extérioriser consciemment le délire hallucinatoire qui s’emparait de lui ; en transcrivant ses rêves, il découvrit leur continuité et les utilisa pour la transposition littéraire. Lettres à Jenny Colon témoignent de l’amour qu’il portait à ce destinataire tant idéalisé et adoré, inhérent à toute son oeuvre. La rencontre de Jenny Colon est l’évènement important dans la vie de Nerval; elle était celle en qui Nerval “croyait avoir trouvé la réalisation de son idéal”. Nerval déclare sa dévotion et son amour d’une manière exagérée et naïvement idéaliste dans une septième lettre à Jenny Colon : “Peut-être aurais-je dû toujours me contenter de ce rôle, et ne pas chercher à faire descendre de son piédestal cette belle idole que jusque-là j’avais adorée de si loin.”“Lettres d’amour” nous font entrevoir un adorateur violent, humilié, perdu pour toujours. En lisant ses lettres d’amour, nous pouvons suivre l’évolution des sentiments qu’il y exprime ; l’adoration perpetuelle manifestée pour Jenny Colon nous révèle que le désir nervalien s’attache essentiellement à une image idéale, et non à la réalité de l’être aimé. Nous attachons de l’importance à la forme épistolaire pour l’ecriture nervalienne; elle caractérise comme une “écriture de l’interlocution, ouverte à l’autre avec qui la vérité même du ‘je’ est variable.”Même si nous n’avons pas pu trouver une explication satisfaisante, en analysant les lettres de Nerval, nous comprenons comment chez Nerval, les évènements de sa vie sentimentale ont été transposés en un mythe.


Les lettres de Gérard de Nerval éclaire divers aspects de la biographie de Nerval; elles permet d’assister à la naissance de ces oeuvres majeures, si étroitement liées à sa vie. Les critiques révèlent que l’intérêt pour la forme épistolaire s’affirme de bonne heure et subsiste jusqu’à ses derniers moments, et qu’à partir de 1840 environ les oeuvres majeures de Nerval a vu le jour. Ses goûts littéraires et son désir de confession inclinaient Nerval vers les oeuvres autobiographiques ; Il a inséré les lettres dans un texte littéraire par nécessité narcissique de se confier, d’être compris par la transposition littéraire de lettres. La vie d’un écrivain n’explique pas son oeuvre; l’oeuvre littéraire n’est pas issue de sa vie biographique, mais pour un écrivain comme Nerval dont l’oeuvre se lie au vécu d’une façon intense, l’aspect biographique est la source de son univers, et son oeuvre, comparable à un journal intime participe au vécu, plus ou moins médité, analysé, incarné, idéalisé, transmis de l’expérience à l’intention de son auteur. Notre étude part de l’analyse des lettres écrites aux parents, aux amis et des “lettres d’amour”(Lettres à Jenny Colon). Après la première crise mentale(1841) et la mort de Jenny Colon, qui était la cantatrice au Théâtre des Variétés(1842), l’oeuvre de Nerval prend un caractère authentiquement nervalien. L’expérience de la folie et de la mort de son objet d’amour(Jenny Colon) tient une importance considérable dans la vie de Nerval. Les critiques éclairent l’importance de la maladie mentale sur la vie réelle ou littéraire de Nerval. Il cherche à se justifier et tente de montrer qu’il est lucide et sain d’esprit par le moyen de la création littéraire; Nerval passe pour fou dans les milieux littéraires; la littérature représente la seule chance d’échapper à son statut de fou qui pèse sur lui. Après son internement de 1853 à la clinique, docteur Émile Blanche encouragea Nerval à décrire ses rêves incohérents et les épisodes de folie. Nerval a essayé d’extérioriser consciemment le délire hallucinatoire qui s’emparait de lui ; en transcrivant ses rêves, il découvrit leur continuité et les utilisa pour la transposition littéraire. Lettres à Jenny Colon témoignent de l’amour qu’il portait à ce destinataire tant idéalisé et adoré, inhérent à toute son oeuvre. La rencontre de Jenny Colon est l’évènement important dans la vie de Nerval; elle était celle en qui Nerval “croyait avoir trouvé la réalisation de son idéal”. Nerval déclare sa dévotion et son amour d’une manière exagérée et naïvement idéaliste dans une septième lettre à Jenny Colon : “Peut-être aurais-je dû toujours me contenter de ce rôle, et ne pas chercher à faire descendre de son piédestal cette belle idole que jusque-là j’avais adorée de si loin.”“Lettres d’amour” nous font entrevoir un adorateur violent, humilié, perdu pour toujours. En lisant ses lettres d’amour, nous pouvons suivre l’évolution des sentiments qu’il y exprime ; l’adoration perpetuelle manifestée pour Jenny Colon nous révèle que le désir nervalien s’attache essentiellement à une image idéale, et non à la réalité de l’être aimé. Nous attachons de l’importance à la forme épistolaire pour l’ecriture nervalienne; elle caractérise comme une “écriture de l’interlocution, ouverte à l’autre avec qui la vérité même du ‘je’ est variable.”Même si nous n’avons pas pu trouver une explication satisfaisante, en analysant les lettres de Nerval, nous comprenons comment chez Nerval, les évènements de sa vie sentimentale ont été transposés en un mythe.