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L'Invitée est une histoire d'un couple qui se trouve en difficulté intrinsèque causée par une fille avec laquelle il a formé un ménage à trois. Ce récit est inspiré de l'expérience réelle de Simone de Beauvoir, J-P. Sartre, Olga Kosakiewicz et sa sœur Wanda. Son épigraphe, “Chaque conscience poursuit la mort de l'autre” tirée des idées hégéliennes nous attire l'attention, aussi bien qu’une phrase célèbre de Sartre, “L'enfer, c'est les autres.” Tout au long de ce livre, la tension entre les personnages est nette et marquante. D’où notre curiosité d’essayer de l’expliquer avec ses raisons et de chercher le sens d’autrui chez notre auteure en nous appuyant sur les deux philosophes mentionnés ci-dessus. Bien évidemment autrui est une condition sine qua non de l'existence humaine. Il est possible de se connaître à travers les yeux des autres. Françoise, compagne de vie de Pierre, se forme en s’identifiant à lui, en acceptant tous ses désirs comme les siens, même la relation triangulaire avec Xavière. Cependant la présence de la rivale d'amour capricieuse, intransigeante et égoïste lui révèle le mirage qu’elle a construit jusqu’alors en se mettant au ‘deuxième sexe’ auprès de l’homme supérieur bien aimé. De ce fait, elle réalise que c’est elle-même qui doit conquérir son autonomie et son indépendance. Il est vrai que l’autre est non seulement ‘le médiateur indispensable entre moi et moi-même’, mais aussi l’ennemi qui m’objective ou m’aliène par son regard. Inversement je suis autrui pour lui. C’est la raison pour laquelle nous assistons à une lutte continuelle ou un conflit entre deux consciences qui tentent de s’effacer l’une l’autre. Les personnages veulent garder leur subjectivité en tant que maître de leur être, en possédant l’autre. Le dernier se révolte pour ne pas perdre sa liberté. En plus secourir quelqu’un peut être un moyen d’affirmer sa supériorité vis-à-vis des autres. Ainsi chacun se bat pour reconquérir la reconnaissance d’autrui, en allant jusqu’à anéantir son adversaire. Le meurtre est un acte malheureux mais nécessaire afin de se délivrer du mal de vivre avec les autres, ainsi que de la honte qui est vivante tant qu’il vit. Mais finalement il s’avère que c’est un échec. Car bien qu’il disparaisse, le fait que j’ai commis une erreur subsiste, et la possibilité de changement de mon existence est perdue. Il en résulte la nécessité de se reconnaître réciproquement en tant que sujet autonome. Tout compte fait, il faut accepter l’autre qui ‘existe au même titre que moi, et avec autant d'évidence’ et la fatalité de la coexistence avec lui. Par conséquent Beauvoir ouvre la philosophie de ‘la réciprocité’ et de ‘l’intersubjectivité’ qu’elle va approfondir prochainement.