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Dans Thérèse Raquin - histoire inspirée d’un fait réel qui vit une femme et son amant assassiner le mari -, l’autre personnage principal, aux côtés de Thérèse, se nomme Laurent. Elle, est une nerveuse, lui un sanguin. Si leur entente était parfaite avant le meurtre, tout se détraque ensuite et les tempéraments, qui jusque-là s'accordaient, entrent alors violemment en conflit. Camille, le mari trucidé, cousin de Thérèse, à cause des nombreuses maladies qu'il avait endurées, était demeuré immature et vulnérable, couvé par une mère ultraprotectrice. Mme Raquin, la belle-mère de Thérèse, est une femme généreuse, lymphatique comme son fils. La mort de ce dernier l’ayant anéantie, elle reporte son amour sur Thérèse et Laurent, qu’elle considère maintenant comme ses propres enfants. Cependant, le chagrin a peu à peu raison de sa santé et la paralysie la gagne, la rend finalement muette. Régulièrement, elle assiste aux hallucinations coupables de Thérèse et Laurent, obsédés par le fantôme de leur victime. Au début, le désir de vengeance la taraude, mais le spectacle de la destruction lente du couple meurtrier finit par la remplir d’aise... Dans l’entourage des Raquin, la superficialité des individus les rend aveugles à la terrible souffrance de leurs hôtes qui tous les jeudis soirs continuent de les recevoir malgré le décès de leur ami Camille. La caractéristique psychologique commune à tous les personnages du roman de Zola est leur égoïsme. Murés dans l’amour d’eux-mêmes, avides, ils sont incapables de véritablement rencontrer l'Autre (à cette nuance près que les femmes sont calculatrices à un degré moindre). Reste que le remords de Thérèse et la douloureuse somatisation qui affecte Laurent ajoutent une dimension éminemment humaine, voire sublime, aux portraits peints par Zola. Aussi, lorsqu’un critique de l’époque comme Louis Ulbach voit dans Thérèse Raquin une “littérature putride”, quand d’autres la considèrent pornographique, force est d’admettre que leur incompréhension est totale en regard de l’analyse d’Hippolite Taine qui, lui, écrivit à Zola pour lui dire que son roman était de la veine du Macbeth de Shakespeare et du Martin Chuzzlewit de Dickens. Taine a bien discerné une grande idée essentielle du roman : comme il l’indique, dans Thérèse Raquin, le thème de la culpabilité est central. Par l’observation et l’analyse, Zola a bien cerné une des caractéristiques de la grandeur de l’être humain : la culpabilité, c’est-à-dire la souffrance terrible des êtres humains après avoir tué, après avoir commis le péché. Au lieu d’être de la “littérature putride”, ce roman relève de la Grande Littérature. Zola nous l’offre comme “un simple analyste” et “comme un médecin”.