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Notre travail a pour but d’expliquer la fonction discursive du marqueur 《c’est-à-dire》 et de décrire le mécanisme interprétatif du sens qui rend possible ses divers emplois dans les discours. En règle générale, 《c’est-à-dire》se définit comme conjonctif qui relie deux termes P et Q. En syntactico-sémantique, 《c’est-à-dire》signifie l’équivalence de forme ou de sens entre deux termes, alors qu’au point de vue sémantico- pragmatique, 《c’est-à-dire》 est marqueur de reformulation. A la différence de 《autrement dit》ou de《cela veut dire》 qui relie simplement deux contenus sémantiques, 《c’est-à-dire》représente un acte discursif complexe. Murat et al. (1987) présuppose par 《c’est-à-dire》 une norme d’expression commune aux interlocuteurs, en fonction de laquelle la première formulation P est reprise dans Q. Après avoir mis en examen ces propositions, nous trouvons que ni l’équivalence du sens entre deux termes, ni la reformulation, ni la reprise de P par Q ne caractérisent pas les divers emplois et les actes de discours qu’effectue le marqueur《c’est-à-dire》, tels que nomination, précision, exemplification, interrogation, hésitation, reprise interprétative, résumé et rectification etc. Nous proposons le terme de marqueur de ‘réinterprétation’ pour 《c’est-à- dire》 car ce terme se compose de l’anaphore ‘ce’, de l’acte de ‘dire’ et de ‘devoir’ qu’il faut ê̂tre compris comme cela par la construction ‘à + inf.’. Le point fondamental de la fonction discursive de 《c’est-à-dire》 est donc que le locuteur de l’énoncé est le garant de son acte de discours. Nous constatons également que la fonction discursive du marqueur 《c’est-à-dire》se laisse influencer par le genre du discours.