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Le roman Germinal met principalement en scène deux groupes distincts d'individus : d'un côté, trois familles de mineurs - les Maheu, les Levaque, les Pierron -, de l'autre, trois familles bourgeoises - celle des Grégoire, celle des Hennebeau, celle des Deneulin. Au sein de ces familles figurent donc des ouvrières, pauvres (la Levaque, Philomène, Lydie, la Pierronne, la Brûlé, la Maheude, Catherine, Alzire) qui s'opposent socialement à des filles et des femmes riches (Mme Hennebeau, Mme Grégoire, Cécile, Lucie et Jeanne), les personnages les plus importants étant la Maheude, Catherine, Mme Hennebeau et Cécile. Catherine est jolie mais écrasée par un travail insupportable, par la misère et la violence de Chaval. Passionnée mais subtile, fragile, elle pousse pourtant les plus lourdes berlines. Pour tous ses proches, elle incarne l'ange gardien, y compris pour Chaval, son tourmenteur. La bonté intarissable de Catherine s'entrechoque avec l'invraisemblable réalité de son quotidien et fait naître chez le lecteur une profonde compassion. Alors que Catherine se lève tous les jours la première afin de préparer “les briquets” pour toute la famille, Cécile fait la grasse matinée pendant que sa bonne lui cuit de la brioche. Malgré des conditions de vie totalement opposées, ces deux jeunes filles se ressemblent par leur bonté et se rejoignent dans une mort ayant chacune un caractère sacrificiel. Mme Hennebeau a l'apparence de la déesse “Cérès” ; maternelle avec Negrel, un neveu de M. Hennebeau, elle est en fait sa maîtresse et n'a que mépris pour son époux. Uniquement proccupée par son seul plaisir, cette femme originaire de la grande bourgeoisie trahit en permanence son mari. Son égoïsme ainsi que sa cynique immoralité évoquent bien plus la cruauté et la tyrannie du Capital que la prodigalité de la Mère nourricière. En fait, elle personnifie l'image de la ‘Grande Pécheresse’, d'Eve. La Maheude incarne pleinement en revanche, elle, l'image de la mère qui féconde et qui nourrit : elle est “la mamelle”. C'est une fois qu'elle est descendue dans la fosse pour continuer à faire vivre les survivants de sa famille qu'Étienne sent que la lutte n'a pas été vaine et que les mineurs ont un avenir. La Maheude est bien “la matrice” du sein de laquelle “le peuple, vivace, neuf encore” sortira et mangera “la bourgeoisie épuisée de jouissance”.