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Le dandysme est un phénomène sociohistorique qui était considéré comme un sujet littéraire et artistique. Mais il contient en même temps la possibilité d’être une philosophie. Le Beau Brummell, le premier dandy de cet art de l’apparence associée à la cristalisation de l’esprit, Barbey d’Aurevilly, le dandy de l'ultime révolte, Charles Baudelaire, un supérieur aristocratique dont le dandysme implique une quintessence de caractère, Oscar Wilde, un représentant de l’asexualité, montrent tous une possibilité de la perspective philosophique : ils ont pour but d'unir le corps à l’âme. Il est sûr qu'il y avait beaucoup d’auteurs et de philosophes aspirant à la spiritualisation du corps et la matérialisation de l’âme. Par exemple, Johannes dans Le journal du séducteur de Kierkegaard provoque une rencontre des concepts transcendants et réalise la tâche de vivre poétiquement. Ce héros semble représenter l’alter-ego de son auteur et sa manière d’être entièrement composée de nuances en essayant de s’opposer à la trivialité de la vie. Autrement dit, son apparenc est une manifestation qui se dirige vers une possible quête d’absolu ou une esthétique suprême, c'est-à-dire une philosophie. L’éthique du dandysme peut être définie comme une envie de se tenir à la fois au centre du monde et à son extérieur. Ce double caractère d’un sujet mystérieux, capricieux, et parfois soupçonneux, se manifeste grâce à son code vestimentaire. Et dans ce cas, le masque renforce cette particularité emblématique du dandy. Si nous poursuivons l’opinion de Friedrich Nietzsche, le dandy a besoin du masque car avant tout c’est un esprit profond qui ressemble à l’hédoniste et au stoïcen : à l’extérieur, il se préoccupe de ses apparences mais à intérieur, il vit en ascète en s’abstenant de tout plaisir charnel, voire naturel. Le dandysme est un phénomène qui réalise l’union de l’idée et de la forme. Cela nous permet donc de le définir comme une philosophie qui implique également la révolte contre la dichotomie des sexes. Grâce à cet art de l’apparence associé à un mysticisme athée, le dandy semble épanouir son existence en menant sa vie sensuelle vers l’art. On peut donc dire que c’est un véritable phénomène esthético-moral et le traduire comme une philosophie de l’idée et de la forme.