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Durant un siècle depuis la naissance du cinématographe, Jeanne la Pucelle a déployé ses diverses images dans une vingtaine de films. Mettant au point les trois images de Jeanne, c'est-à-dire la guerrière patriotique, la sainte martyre, et l'âme tourmentée et révoltante, cet article essaie d'analyser les manières auxquelles a été représenté à l'écran le mythe de Jeanne, comme un moyen de propagande politique et de spectacle flatteur, ou bien comme une source d'inspiration artistique. En général, les films johanniques se partagent en deux genres; d'une part ceux qui tendent à reconstituer son épopée héroïque parsemée d'aventures courtoises et guerrières, de miracles et gloires, de sa mission terrestre: de l'autre ceux qui tendent à pénétrer dans le drame intérieur se déroulant autour de sa vision et prison, du supplice au bûcher, de sa mission spirituelle. Ces films du second genre dont l'exemple le plus impressionnant est sans doute La Passion de Jeanne d'Arc de C. Dreyer nous apparaissent, bien qu'ils n'envisagent pas la réalité historique même, plus riches de fruits au point de vue de la rencontre entre histoire et cinéma, en mettant en lumière la profondeur de l'histoire non écrite et la mémoire opprimée par le pouvoir dominant. Pourtant tous les films de Jeanne témoignent fondamentalement de l'évolution mentale de notre ère quant aux plusieurs sujets tels que guerre et paix, nationalisme, foi, ‘gender’ etc.; en ce sens, l'histoire de films johanniques pourrait représenter une histoire contemporaine.