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Les deux réformes de l’audiovisuel public qui ont été successivement menées par le précédent gouvernement de droite et celui de gauche actuel suscitent à nouveau un ancien débat sur la structure de gouvernance de l’audiovisuel public dans son rapport avec le pouvoir politique. En fait, ce qui est problématique, c’est qu’elles s’opposent radicalement. Alors, cette étude est conçue afin de mettre en lumière la structure de gouvernance qui est propre à l’audiovisuel public français dans son évolution historique et la différence fondamentale entre les deux réformes récentes. Pour ce faire, nous avons analysé en particulier les attributions et les missions des organes publics tels que le minisère de la culture, le parlement, CSA, qui s’opèrent directement ou indirectement sur la gestion de l’audiovisuel public. Il a été également important d’examiner la composition du régulateur, CSA et du conseil d’administration de France Télévisions et les procédés de nomination de les membres de ces conseils. Notre analyse montre en effet que l’audiovisuel public a pu obtenir son indépendance à partir du moment où le gouvernement qui avait surveillé et contrôlé la gouvernance de l’audiovisuel public à son gré a finalement donné le pouvoir de régulation à l’autorité indépendante de régulation. L’indépendance de l’audiovisuel public était, à partir de là, d’autant plus rassurée que la composition du CSA et les mesures garantissant l’independance de ses membres étaient strictement reglementées de manière à ne pas être influencées par le pouvoir politique. Le pouvoir de nomination du président de France Télévisions donnée au CSA était aussi une musure importante et nécessaire à la gestion indépendante de l’audiovisuel public. Or, la réforme de l’audiovisuel public initiée en 2008 par le gouvernement de droite a bouleversé son indépendance, en ayant doté le chef de l’état de l’attribtion de nomination des présidents de l’audiovisuel public. D’ailleurs, elle a facilité le président de France Télévisions à contrôler son groupe, par la mesure de la création d’une entreprise unique absorbant les chaînes jusqu’alors indépendantes. Si ces mesures ne signifient pas le retour au régime du libre contrôle de l’audiovisuel public par l’état, elle s’avère au moins dangereuse à sa gestion indépendante destinée non pas au service pour le gouvernement, mais au service public explicité par les textes réglementaires. Alors, le nouveau gouvernement de gauche, inauguré suite à la victoire de l’élection 2012, réagit vite pour rétablir la structure de gouvernance de l’audiovisuel public. Par conséquent, en 2013, une loi relative à l’indépendance de l’audiovisuel public a été promulguée. Cette loi rend au CSA le pouvoir de nomination des présidents de l’audiovisuel public. D’ailleurs, elle renforce l’indépendance du CSA, tout en affaiblisant l’influence possible du gouverment par le fait qu’elle réduit le nombre de ses membres désignés par le président de la république. Ainsi, les deux réformes de l’audiovisuel public avertissent que l’indépendance de l’audiovisuel public ne reste pas aquise, si l’on n’est pas conscient de son histoire.