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Cette présente étude a pour but de mettre en évidence un nouvel horizon des signes et du langage réinterprétés dans les recherches de Maurice Merleau-Ponty et de Paul Ricoeur. Selon l'auteur d'un ouvrage marquant Le Visible et l'Invisible, le signe et le langage ne doivent pas être confinés seulement au système linguistique sausurien, mais plutôt ils doivent être interprétés dans une perspective plus vaste comme celle de la phénoménologie du corps et de l'être. Bien que Merleau-Ponty soit largement inspiré de la linguistique sausurienne, il prend une distance critique vis-à-vis de la sémiologie moderne qui a une forte tendence à mettre l'accent sur la fonctionnalité des signes: le signe n'est donc plus considéré comme faisant partie de la catégorie différentielle du signifiant-signifié. Du point de vue merleau-pontien, le signe et le langage prennent une dimensionnalité ontologique, étant donné qu'ils relèvent essentiellement des activités du corps et de la perception. Il n'en reste pas moins vrai que tous les activités langagières sont essentiellement du caractère corporel et plus encore de la Chair. Le concept de la Chair ne doit pas être entendu comme une entité physiologique d'un corps humain: la Chair est un rapport dimensionnel du sujet de la perception avec l'Etre du monde. Elle correspond aussi à un des thèmes privilégiés par Paul Riceour: le soi comme un autre. En tant que rapport fondamentalement inter-subjectif, le soi doit être défini comme l'ipséité, c'est-à-dire, la différence dans la mêmeté. Le signe et le langage faisant partie de la Chair-Monde s'inscrit dans l'horizon de ce qui est primordial mais éclipsé complètement aujourd'hui par la civilisation techno-scientiste occidentale, la <<science du survol>>.
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Chiasme, la Chair, Body, Being, Perception
