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Cette étude a pour but d'examiner les théories de l'image filmique d'Edgar Morin et de Jean Mitry, en particulier les notions de dualité et de mentalité de l'image. Partant en commun des théories de l'image à l'epoque du film muet, surtout, celles des années 1920, Morin et Mitry s'occuppent, tous les deux, de la nature double de l'image filmique, qui est à la fois image matérielle saisie et représentée par l'oeil mécanique et image mentale représentant l'univers interne ou l'état intérieur des personnages. Cependant, Morin met plus d'importance sur la mentalité ou la subjectivité de l'image filmique que sa dualité. Selon lui, au cinéma un même mouvement accroît corrélativement la valeur subjective et la vérité objective de l'image, jusqu'à une objectivité-subjectivité extrême ou hallucination. Ce mouvement valorise l'image qui peut paraître animée d'une vie plus intense ou plus profonde que la réalité, et même, à la limite hallucinatoire, d'une vie surnaturelle. Alors, l'esprit, l'âme et le coeur humains sont engagés profondément, naturellement et inconsciemment dans l'image filmique. Tout s'y passe comme si cette image matérielle avait de la qualité mentale. Par contre, Mitry met plus d'accent sur la dualité de l'image filmique même. D'après lui, le réel au cinéma est présent parce qu'effectivement représenté mais absent parce que seulement représenté. Alors, l'un des caractères les plus secrets de l'image filmique est d'être le saisissant reflet d'un antagonisme constant entre l'unité de la chose et les innombrables virtualités qu'elle suppose et que l'analogon laisse entendre. Il nous faut absolument remarquer la dualité entre l'être et le paraître, entre le concret et l'abstrait, entre l'immanent et le transcendant, lesquels se complètent et se conjuguent, se justifient mutuellement dans une unité formelle qui est l'image.


Cette étude a pour but d'examiner les théories de l'image filmique d'Edgar Morin et de Jean Mitry, en particulier les notions de dualité et de mentalité de l'image. Partant en commun des théories de l'image à l'epoque du film muet, surtout, celles des années 1920, Morin et Mitry s'occuppent, tous les deux, de la nature double de l'image filmique, qui est à la fois image matérielle saisie et représentée par l'oeil mécanique et image mentale représentant l'univers interne ou l'état intérieur des personnages. Cependant, Morin met plus d'importance sur la mentalité ou la subjectivité de l'image filmique que sa dualité. Selon lui, au cinéma un même mouvement accroît corrélativement la valeur subjective et la vérité objective de l'image, jusqu'à une objectivité-subjectivité extrême ou hallucination. Ce mouvement valorise l'image qui peut paraître animée d'une vie plus intense ou plus profonde que la réalité, et même, à la limite hallucinatoire, d'une vie surnaturelle. Alors, l'esprit, l'âme et le coeur humains sont engagés profondément, naturellement et inconsciemment dans l'image filmique. Tout s'y passe comme si cette image matérielle avait de la qualité mentale. Par contre, Mitry met plus d'accent sur la dualité de l'image filmique même. D'après lui, le réel au cinéma est présent parce qu'effectivement représenté mais absent parce que seulement représenté. Alors, l'un des caractères les plus secrets de l'image filmique est d'être le saisissant reflet d'un antagonisme constant entre l'unité de la chose et les innombrables virtualités qu'elle suppose et que l'analogon laisse entendre. Il nous faut absolument remarquer la dualité entre l'être et le paraître, entre le concret et l'abstrait, entre l'immanent et le transcendant, lesquels se complètent et se conjuguent, se justifient mutuellement dans une unité formelle qui est l'image.