초록 열기/닫기 버튼

Molière est à la fois dramaturge, acteur, metteur en scène,directeur de troupe du théâtre. Dans la seconde étape (B), il a théorisé sa vision du monde comique. Celle-ci a pour but de corriger tous les vices et toutes les extravagances des gens du XVIIème siècle. Il se moque alors de tout ce qui n'est ni naturel, ni vrai, ni juste, au nom de la normalité idéale. Le monde comique de Molière est ainsi comme un miroir de la vie quotidienne. Il y applique les idées qui se sont imposées dans les milieux intellectuels libres. Dans ce monde comique, paix et bonheur sont possibles dans la mesure oùl'on prend conscience du monde et de soi, de sa nature et de ses limites, ce qui suppose dans la création théâtrale force de l'illusion et nécessité de la folie. L'interdiction de Tartuffe et celle de Dom Juan provoquèrent une grave crise de conscience dans le théâtre de Molière, bien qu'il fît du dénouement de Dom Juan l'action de la Providence pour châtier les corruptions du monde. Il nous propose ainsi deux manières de vivre :s'accommoder du monde et de soi-même, comme le prône Philinte;ou se retirer de la vie mondaine, comme le souhaite Alceste. Molière semble être un Alceste qui a toujours raison jusqu'à l'étouffement de Dom Juan, car Le Misanthrope(1666) témoigne d'un échec théâtral de Molière en ce qui concerne sa prise conscience morale. Après Le Misanthrope dans la troisième étape (C), Molière ne compose plus de comédie morale, excepté Les Femmes savantes(1672), en abandonnant la vocation didactique où il s'était engagé de bonne volonté: la sanction ne jouera pas non plus un rôle didactique au théâtre. Dorénavant, Molière n'a plus de visée réformatrice, n'ayant plus le dessein de corriger l'homme et la société. Ses dernières comédies ne chercheront donc pas une vertu morale, sans pour autant rejeter la critique sociale. Prenant conscience que s'obstiner à corriger passe pour de la folie, il se contentera alors dans ses comédies-ballets d'offrir au public la satire sociale. Molière montre finalement la comédie-ballet la plus farcesque et la plus bouffonne, mêlée de poésie, de dialogques chantés et de chorégraphie. Cette comédie-ballet devient alors un vrai spectacle du plaisir naturel, où l'homme, parfaitement conscient de sa condition humaine, se réjouit de lui-même. Se guérir de ses défauts n'est qu'une pure illsuion. C'est de cette manière que Molière se rend compte de sa propre folie. Tentant de se compendre par la folie de ses personnages, il en fait désormais l'éloge.