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Cette recherche a pour but de prouver qu'il existe un rapport étroit entre l'espace et la femme dans les premiers films de Chantal Akerman. Cette dernière est souvent qualifiée de structuraliste, minimaliste ou encore hyper-réaliste ; or ses films s'inscrivent au-delà des paradigmes précédemment cités. On peut trouver quelques parallèles avec le structuralisme dans la chambre(1972), Hotel Monterey(1972) à cause de l'influence du film structural chez Michael Snow, des films underground américains et de ceux de Jean-luc Godard. Cependant, dans des films comme Saute ma ville(1968) Je,tu,il,elle(1975), Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles(1975), Les Rendez-vous d'Anna(1978), se profile une singularité qui surpasse les idéologies et les idées de son temps. Dans ces films, les femmes, confinées dans des espaces étroits, clos et hermétiques, s'occupent de travaux ménagers. Afin de mieux souligner leur caractère répétitif, routinier et harassant, Akerman a recours à différentes techniques telles que la caméra fixe, le long plan et la répétition panoramique. Celles-ci produisent une vision contemplative qui reflète les sentiments désabusés, mélancoliques et expiables des héroïnes. Par le biais de ces techniques, Akerman intensifie les situations étouffantes dans des espaces sans issue, et y met fin abruptement avec un évenement tout à fait inattendu. La plupart de ses premiers films mettent aussi en scène une seule femme dans un espace domestique et dépeignent la monotonie d'un quotidien asphyxiant dans lequel les spectateurs sont inconsciemment absorbés.